aprés sauvegarde ( pdf ) perso pour seuls étudiants gasy de Toamasina , mal logés
https://picasaweb.google.com/117602256644926807573/RijasoloMalaheloheloTsyTiaJerijeryVetavetaVoyeurTristounet?noredirect=1
au grés de ses caprices, http://dadabefoto.blogspot.fr/ sainagasydadabe@gmail.com
« Je vois la musique, c'est plus que ce que j'entends. Quand je suis connectée à quelque chose, je vois immédiatement un visuel ou une série d'images qui sont liées à un sentiment ou à une émotion, un souvenir de mon enfance, des pensées sur la vie, mes rêves ou mon imagination, et elles sont connectées à la musique. Je voulais que les gens entendent les chansons avec l'histoire qui est dans ma tête (...), cette vision dans mon cerveau. »Ce choix est pour elle une réaction à la consommation de musique à l'heure actuelle :
« J'ai l'impression que maintenant, les gens ressentent la musique différemment. Je me souviens avoir vu Thriller à la télé avec ma famille. C'était un événement. Nous nous sommes tous assis autour de la télé, et je me rends compte aujourd'hui que j'ai eu beaucoup de chance de naître dans ces années-là. Ça me manque, cette immersion.Elle justifie ainsi sa volonté d'annoncer elle-même cet album en forme de film, « si personnel » :
Maintenant, les gens n'écoutent que quelques secondes d'une musique sur leurs iPods, ils n'investissent pas vraiment dans les albums en entier, il n'est question que de single et de hype. (...) J'ai dit à mon équipe : “Je veux tourner une vidéo pour chaque chanson et les sortir en même temps.” Tout le monde m'a pris pour une folle, mais c'est ce nous avons fait, c'est devenu réalité. Je voulais faire cette œuvre, parce que je trouve que quelque chose s'est perdu dans la pop music. J'avais envie que les gens écoutent les choses différemment et aient une première impression différente [et] une vision globale de l'album. »
« Tellement de choses se mettent entre la musique, les artistes et les fans. Je me suis dit : “Je veux que personne n'annonce la sortie de mon album.” Je voulais juste qu'il sorte quand il était prêt, et [soit annoncé] directement par moi à mes fans. »JAY Z, PHARRELL WILLIAMS... ET BLUE IVY
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photo extraite de la série " Iziko ". ZANELE MUHOLI " Nontuthuzelo Mduba ", Daveyton, Johannesburg. Ci-contre, photo extraite de la série " Iziko ". ZANELE MUHOLI
Un jour, raconte David Goldblatt, 82 ans, photographe sud-africain qui expose jusqu'au 22 décembre au Maillon-Wacquen de Strasbourg, Zanele
Muholi est arrivée chez moi et m'a dit : "David, vous allez être mon
mentor." Elle ne m'a pas demandé mon avis, mais, depuis, on est amis. "
Quoi de plus naturel entre le vieil homme blanc de Randfontein dont les photographies dans les années 1970 ont révélé les visages de l'apartheid, et cette quadragénaire noire lesbienne du Kwazulu-Natal, qui utilise son appareil photo comme une arme de poing pour lutter contre l'homophobie ? Sur son mentor, Zanele Muholi (qui sera samedi 2 novembre à la Gaîté-Lyrique, à Paris, pour présenter ses photos et son film Difficult Love) n'est pas moins élogieuse : " J'aime cet homme pour l'opportunité qu'il a donnée aux photographes noirs. Le Market Photo Workshop - l'école de photographie que Goldblatt a fondée en 1989 sans discrimination raciale à l'entrée - a été mon hôpital, mon foyer. J'ai pu y exprimer ma sexualité sans avoir à m'en excuser, j'y ai appris bien plus que la technique photographique. " Depuis 2002, année où elle sort diplômée de cette école, la jeune rasta réalise des portraits saisissants de lesbiennes noires pour militer contre les " viols punitifs " dont ces femmes sont régulièrement victimes. Elle travaille alors pour le magazine Behind the Mask et cofonde l'organisation féministe Forum for the Empowerment of Women (FEW, Forum pour l'autonomie des femmes). En juillet, dans le quartier populaire d'Alexandra, où elle a tenu ses premières réunions contre l'homophobie, elle vient photographier Debogo, une jeune styliste de 28 ans, qu'elle connaît depuis dix ans : " Je ne prends jamais des mannequins et des inconnues, précise la photographe en pleine séance photo. Ce sont mes principes : pas de mineurs, et personne qui n'ait encore fait son coming out. Je ne veux pas que les gens pensent que je fais la promotion de l'homosexualité, que j'oblige à se proclamer homosexuelles des personnes qui n'ont pas encore fait ce chemin. Je veux travailler avec des femmes qui comprennent exactement qui elles sont. " En cela, elle applique les principes de Goldblatt, qui s'est toujours interdit d'utiliser son appareil comme d'un instrument de propagande. Arrivée en 1992 à Johannesburg de son Kwazulu-Natal, Zanele Muholi, fille cadette d'une femme de ménage, veut s'inscrire dans une école de cinéma, mais échoue. Elle s'oriente alors vers les relations publiques d'entreprise, puis revient à son premier amour, l'image. " En tant qu'homosexuelle, j'ai commencé à me chercher dans l'Afrique du Sud post-apartheid, raconte-t-elle. Nous avons une Constitution qui défend plus que n'importe quelle autre Constitution dans le monde le droit des homosexuels, mais qui n'est toujours pas appliquée et comprise par la population. Je me suis mise à produire des images qui me parlaient. Je voulais voir des gens qui faisaient partie de ma communauté dans les galeries, dans les musées... " Sur son site, Inkanyiso.org, Zanele Muholi documente, questionne, et se rend à tous les enterrements de ces femmes violentées parce qu'elles sont homosexuelles. Bien que le mariage gay soit légal depuis 2006, Lulu Xingwana, future ministre du droit des femmes, des enfants et personnes en situation de handicap, déclare en mars 2010 lors d'une exposition avoir trouvé le travail de Muholi " immoral, offensant et mettant à mal la construction de la nation ". " Le fait qu'une femme de cette stature tienne ce genre de propos a mis beaucoup de gens en danger, notamment les lesbiennes noires, commente aujourd'hui la photographe. Dans notre pays, ces femmes sont violées pour les punir d'être homosexuelles. " Deux ans plus tard, le domicile du Cap de Zanele Muholi est cambriolé. Les voleurs n'emportent que ses archives et son matériel photographique. Depuis, elle a déménagé à Johannesburg, vit en permanence avec son neveu, qui assure sa sécurité, et poursuit son travail militant. Stéphanie Binet Sharp, Sharp, Zanele Muholi. |